Maroc Telecom finalise le rachat de Gabon Telecom
Près de trois années après avoir remporté l’appel d’offres lancé par l’état Gabonais pour privatiser son opérateur télécom historique, Maroc Telecom vient de signer un gros chèque à Libreville de 35 millions d’euros pour finaliser cette opération de rachat. Maroc Telecom détient désormais officiellement 51% des parts de Gabon Telecom et de sa filiale Libertis, après avoir procédé à une restructuration et modernisation de l’entreprise durant les trois dernières années. Un plan social pris en charge par l’état gabonais avait été négocié entre les parties, permettant l’accélération du calendrier stratégique de l’opérateur marocain, qui a fait de l’Afrique sa zone de prédilection pour ses opérations de croissance externe. Selon plusieurs médias, Maroc Telecom serait également bien positionnée pour la privatisation de Bénin Telecom, où elle est opposée en fin de parcours à France Telecom. Ce dernier est depuis peu présent sur le marché marocain, après le rachat de 40% du second opérateur, Méditelecom. Les deux opérateurs sont docn concurrents à la fois sur le marché domestique marocain, mais également sur le continent. Dans ce duel à fleurets à peine mouchetés, l’on retrouve à la manœuvre les deux redoutables patrons des deux opérateurs, Abdeslam Ahizoune et Stéphane Richard. Les deux hommes ont un point commun : ils ont tous deux exercé au plus haut niveau de responsabilité dans leurs pays respectifs. Ahizoune a été le plus jeune ministre à entrer dans un gouvernement du Roi Hassan II, et Richard occupait jusqu’à il ya peu le poste stratégique de directeur de cabinet de la locataire de Bercy, Christine Lagarde. Les similitudes s’arrêtent néanmoins ici, car le Marocain Abdeslam Ahizoune dispose d’une longueur d’avance sur Stéphane Richard en Afrique, grâce notamment à sa proximité avec plusieurs chefs d’états et leurs états-majors, ainsi que sa connaissance intime des rouages de la prise de décision continentale.