S’adapter pour tirer le meilleur de l’Afrique
Devenu la nouvelle niche de croissance mondiale, l’Afrique attire de plus en plus toute sorte d’établissements financiers ou compagnies en quête de nouveau marché. A titre d’exemple, le géant mondial Coca-cola compte investir 12 milliards de dollars sur les 7 prochaines années. Cependant, ne réussiront à trouver leurs bonheurs sur le continent que les entreprises qui auront compris la dynamique de son marché et la mécanique des contraintes qu’il impose. La première difficulté qu’on y rencontre reste un coût d’investissement initial élevé, faute d’infrastructures de base, il faut parfois en implanter soi-même. Aussi, la quasi-totalité des biens d’équipement ne sont pas produits sur le continent et doivent donc être importés, sous des tarifs douaniers souvent élevés. En plus de ses contraintes qui pointent à vue d’œil, les investisseurs vont devoir voguer d’une main d’expert entre des blocages liés à la stabilité politique, la corruption de l’administration ainsi que les manipulations des géants déjà implantés pour conserver leurs monopoles. Tous ces paramètres induisent des dépenses supplémentaires pouvant atteindre les 40% de plus qu’ailleurs. Par ailleurs, ceux qui ont réussi leur implantation témoigne de résultats de loin supérieurs à leurs attentes. Les sociétés télécoms, les brasseries, les établissements financiers, les cimenteries et bien d’autres y réalisent des meilleurs performances qu’en Europe. Alors que les échanges commerciaux entre le continent noir et le reste du monde ne représentaient jusque là que 2 à 3% des échanges globaux, la place du marché africain évolue progressivement dans ce village planétaire. La première force latente du continent est sa population en constante croissance, plus d’un milliards à ce jour et au rythme actuel le continent franchira la barre des 2 milliards d’ici 2050. A l’opposé de l’Europe ou encore de l’Asie, la particularité de cette population africaine demeure sa jeunesse. En effet, plus de 200 millions d’africains serait âgés de 15 à 24 ans.
En termes de potentiel de consommation, plus de 85 millions de familles disposeraient d’un revenu supérieur à 5000 dollars et le chiffre devrait pratiquement doubler d’ici les 10 prochaines années. Il y a deux ans, 15% au moins de la population africaine ont dépensé plus de 10 dollars par jour, soit 327 milliards de dollars.