Burundi : Application du « New Deal »
Malgré son implication dans la dynamique « New Deal », le Burundi risque de ne pas pouvoir atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l’horizon 2015. Le Burundi fait partie des 18 pays classés dans la catégorie d’Etats fragiles. Ces Etats fragiles sont caractérisés par un sous-équipement en termes d’infrastructures socio-économiques. Plusieurs symptômes sont observés tels que la non-intégration des pratiques de bonne gouvernance, une capacité administrative très limitée, une insécurité alimentaire permanente ainsi que des risques de conflits politiques ou militaires. Il y a deux ans, 40 pays dont le Burundi, avaient ratifiés un nouvel accord consacrant le mécanisme du « New Deal » qui spécifiait les nouvelles attentes entre les pays donateur et les pays bénéficiaires de différentes aides. Le respect des clauses du « New Deal » compte pour beaucoup dans la mise en place des mécanismes effectifs d’aide aux pays bénéficiaires. Globalement, Bujumbura a réalisé quelques petites avancées dans l’application des accords du « New Deal ». Selon les représentants du Comité National de Coordination des Aides (CNCA), les premiers pas sont à observer dans la promotion de la justice de proximité, dans la procédure de rapatriement des réfugiés ou encore en matière de gestion foncière. Plusieurs points ont été relevés, voila pourquoi la conférence des partenaires au développement du Burundi avait connu un premier succès avec 2,6 milliards de dollars en promesses de financement.
L’un des points d’honneur sur lequel les autorités affirment travailler sans relâche demeure la consolidation de la paix et le renforcement de l’Etat. Si le pays veut atteindre ses objectifs dans le cadre des OMD, il va falloir plus de travail pour bénéficier des aides financières indispensables au programme de développement dans sa forme actuelle. Avec plus de 60% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté, le pays a bel et bien besoins de fonds pour dynamiser l’économie et développer de nouveaux secteurs d’activité.