Niger : record dans la production d’uranium
Il y a 3 ans, la Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR) avait mis en place un plan pour augmenter sa production d’uranium. L’année 2012 a couronné cette initiative, le record de production ayant été battu. Récemment, la filiale du numéro 1 français du nucléaire civil a mis en fût sa 3000è tonne d’uranium. C’était au courant du mois de décembre. Ce total dépasse celui de 2011. Cette année-là, la SOMAÏR avait produit 2700 tonnes d’uranium. Ce record est dû au projet « SOMAÏR LIXI », cette dernière abréviation signifiant lixiviation. Il s’agit simplement d’un procédé de traitement de l’uranium. Cette technique a la particularité de rendre possible l’extraction sur un gisement de faible teneur, soit moins d’1 kg d’uranium pour une tonne de minerai. En fait, on peut dire que la SOMAÏR va de record en record. Même sa production de l’année dernière en constituait un. Ce ne sera pas donc une surprise si elle terminait 2013 avec une production de plus de 3000 tonnes d’uranium. En raison de cette performance, la SOMAÏR a réuni ses employés ainsi que certaines autorités de la ville pour un moment de célébration. Mais, il faudra bien plus pour satisfaire pleinement le gouvernement et, par dessus tout, le peuple nigérien. En effet, il y a peu, le Niger avait qualifié son partenariat avec Areva de très déséquilibré. Actuellement, les revenus de l’exploitation de l’uranium ne contribuent qu’à hauteur de 5 % aux recettes nigériennes. Une pilule devenue difficile à absorber pour le régime nigérien. Ce le sera encore plus lorsque la production de cette matière première stratégique augmente d’années en années. En même temps que cette plainte, le gouvernement nigérien avait demandé à son partenaire français de renforcer sa participation dans le secteur de l’uranium. Areva n’a pas encore accédé à cette requête.