La Côte d’Ivoire dépeuplée par les étrangers
Laurent Gbagbo est au pouvoir et compte bien y rester. Mardi soir, le président ivoirien a déclaré, dans une brève allocution sur les ondes de la Radiotélévision Ivoirienne, sa victoire aux élections présidentielles. Son intransigeance présagerait, probablement dans les jours à venir, de nouveaux affrontements entre ses fidèles et ceux d’Alassane Ouattara, son rival. Scrutant cet horizon improbable, certains pays étrangers commencent à prendre des précautions à l’égard de leurs ressortissants résidant en Cote d’Ivoire.Dans un communiqué des affaires étrangères daté de ce mercredi, Berlin enjoint les allemands à quitter le territoire ivoirien et déconseille vivement les voyages à cette destination. La France, qui compte plus de 10000 ressortissants en Côte d’Ivoire, a également fait de même. Jusque là, les ressortissants allemands comme français n’ont pas connu d’incidents majeurs. Ce n’est pas le cas pour le Nigéria qui a évacué au Ghana les familles de son personnel diplomatique en poste à Abidjan après la découverte d’un obus dans l’ambassade. Les autorités nigérianes, pas encore fixées sur l’origine du matériel militaire retrouvé, ont entamé des investigations.Dans tous les cas, le fait est que l’insécurité ne cesse de croître en Côte d’Ivoire. Que peut cacher ses différents appels à quitter la Côte d’Ivoire ? Est-ce que la communauté internationale serait sur le point de lever l’option militaire pour contraindre Gbagbo à céder son fauteuil à Ouattara ? Très prochainement, sans nul doute, ces questions trouveront des réponses. En attendant, c’est le peuple ivoirien, la peur au ventre, qui souffre. Malheureusement.