Burundi : peau neuve de la filière du café
La filière du café retrouve ses lettres de noblesse au Burundi. D’après le dernier communiqué de l’Autorité de Régulation de la Filière Café au Burundi (ARFIC), la vente du café aurait permis aux deniers publics d’encaisser environ 5,7 millions de dollars, rien que pour le mois de novembre. En termes de quantité, le Burundi aura produit et vendu 1671638 kg de café le mois dernier. Cette production représente une croissance de 39% par rapport au mois précédent qui affichait une quantité de 1205919 kg. Aussi, en termes de revenus dégagés, la croissance observée est de 46%, ce qui représente une évolution non négligeable. Exporté depuis l’époque coloniale, le café a toujours été un produit phare de la production burundaise. Cependant les guerres civiles traversées par le Burundi ont considérable affecté la production. Après les mauvaises pluviométries d’il y a 4 ans, la filère se relève progressivement de ses cendres. La production actuelle est moyennement évaluée 27000 tonnes par an. Selon les projections de Bujumbura, les revenus totaux de la saison 2012-2013 devront être de 61,4 millions de dollars, contre 61.2 pour la 2011-2012. A terme, le pays envisage la production de 40000 tonnes par ans. La production du café occupe une place importante dans l’économie burundaise, elle contribue à 80% dans les apports en devise du pays. Le secteur emploie plus de 800000 personnes sur les 8,6 millions d’habitants.
Le gouvernement mise sur un accompagnement technique des exploitants, en vue d’optimiser leurs quantités de production. Certains cadres du pays considèrent que la privatisation est une des solutions envisageables pour booster la production. Le Burundi est un pays majoritairement constitué de zones rurales et son économie repose essentiellement sur l’élevage et l’agriculture. Pour ce qui est de l’exportation, le pays fourni du coton, du thé et du café.