Cameroun : la BID, un partenaire de choix
Lors de sa dernière allocution, le ministre camerounais de l’économie a indiqué que sur les 36 dernières années, la BID, banque islamique de développement, a été un partenaire de choix pour son pays. L’institution est un géant de la finance mondiale avec un capital de 46,5 milliards de dollars et 56 pays membres. C’est au cours d’un forum à l’honneur de la BID que le ministre a pris la parole, pour faire le bilan de ce partenariat. La coopération entre Yaoundé et l’institution financière peut se résumer à deux chiffres significatifs, à savoir 610 millions de dollars en financement de projets sur un total de 49 opérations en faveur de l’Etat camerounais. A ce jour, 27 opérations sur les 49 sont totalement achevées. Elles ont engagé des fonds s’élevant à 350 millions de dollars. Aussi, pour les 22 opérations en cours d’exécutions, le montant de financements s’élève à 260 millions de dollars. Pour ce qui est du champ d’action, les projets subventionnés touchent à la quasi-totalité des secteurs de base, à l’instar de l’agriculture, de l’énergie, de la santé, du transport et de la micro-finance. Il y a 12 ans, la BID a crée une filiale dénommée SID, société islamique de développement, exerçant dans le secteur privé. La société déjà présente en Afrique de l’Ouest, entend se déployer en Afrique centrale, en commençant par le Cameroun. La branche privée de la BID a été dotée de 2 milliards de dollars par les 52 pays qui le composent. Selon le responsable de l’axe business et développement de la SID, l’institution propose des financements moyens de 10 à 20 millions de dollars pour des périodes allant de 4 à 7 ans. Le pourcentage maximum d’intervention est fixé à 33% pour les prises de participation, 40% des coûts pour les nouveaux projets et 50% des charges pour les projets d’extension. Au Cameroun, elle s’intéresse particulièrement aux PME, petites et moyennes entreprises, à qui elle va offrir des produits bancaires alternatifs permettant de soutenir leurs croissances. Les garanties de financement qui seront exigées par l’établissement sont la garantie de la société mère pour les extensions, le compte séquestre, le nantissement, la garantie bancaire ou encore l’hypothèque pour les entreprises intéressées. A l’horizon 2020, la SID s’est fixée pour objectif de créer un millions d’emplois, d’offrir des financements à un millions de personnes à faible revenu, de lancer 50 nouvelles institutions islamiques de financement et porter son portefeuille à 10000 clients. Membre de la BID depuis près de 36 ans, le Cameroun fait partie des pays dits les moins avancés contribuant à hauteur de 15% sur la capital de l’institution. Par ailleurs, 83% du capital est fourni par 9 pays membres avec l’Arabie saoudite, la Libye et l’Iran en tête de file.