Burundi : chute de la consommation des produits brassicoles.
La compagnie de production de bière, Brarudi, vient de publier des éléments de sa production des derniers mois. Selon les chiffres publiés, la vente des boissons gazeuses avaient connu une baisse de 15% sur les mois de septembre et d’octobre. La Brarudi est aujourd’hui la seule société exerçant dans le secteur de la production industrielle de bière au Burundi. Détenu majoritairement par la compagnie hollandaise Heineken, elle reste le plus gros contribuable du pays et assure pratiquement 20% des recettes intérieures sur tout le territoire. Pour la société, cette chute serait principalement liée à la hausse des taxes sur la consommation, conduisant à une hausse de prix sur le produit finit. La bière a été la plus grande victime avec des taxes sur la consommation passant de 42 à 162%. Par ailleurs, les boissons gazeuses en ont également fait les frais, avec une augmentation de 12%, ramenant ainsi la taxe sur la consommation des boissons gazeuses à 67%. Le secteur brassicole a toujours été considéré comme une niche par les autorités burundaises. Quand le besoin s’est fait sentir, ils n’ont pas hésité à le taxer avec la plus grande énergie. Cette décision de taxer la bière, les boissons gazeuses et l’alcool fait suite à un déficit de 64 millions de dollars accusé par le gouvernement l’année dernière. Avec les nouvelles taxes, les autorités espérent tirer environ 6 millions de dollars. Ces décisions avaient conduits à des appels au boycott à travers le pays, demandant à la population de ne plus consommer la bière, et si besoin est de consommer l’importé.
Pour certains analystes, une partie des baisses des recettes de la Brarudi est amputable à ces mouvements de revendication qui ont pour un bon moment fait mauvaises publicités aux boissons locales. Depuis, la tension a baissé d’un cran mais nul ne saura dire si les habitants sont revenus à leurs taux de consommation quotidienne.