Côte d’Ivoire : le succès du gouvernement ivoirien à Paris
Pendant deux jours, une délégation ivoirienne conduite par le président a exposé à Paris le plan de développement national devant divers bailleurs de fonds. Ces derniers, convaincus par la pertinence de la feuille de route, ont décidé de soutenir ce programme. Le voyage en valait le coup. Mardi dernier, Alassane Ouattara, bon nombre de ses ministres et des hommes d’affaires de la place se sont envolés pour l’Hexagone afin de « vendre » le pays. Comme interlocuteur, il s’agissait du groupe consultatif, constitué, entre autres, d’institutions, de groupes privés et de fonds d’investissements. L’Etat ivoirien avait besoin de 3 milliards de dollars américains entre 2013 – 2015, première étape de son périple vers l’émergence à l’horizon 2020. Bonne nouvelle, Abidjan en a récolté … 8,6 milliards à l’issue des deux journées de travail. Cette somme a été promise tant par les bailleurs de fond traditionnels de la Côte d’Ivoire que d’autres inattendus. La première catégorie est bien entendue constituée, entre autres, de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Islamique de Développement (BID) et des pays comme la France et l’Allemagne. Curieusement, la surprise est venue, notamment, de l’investissement du Japon et de la Banque Arabe pour le Développement de l’Afrique (BADEA). Cette réunion prend également des allures de victoire diplomatique pour la Côte d’Ivoire. En effet, la parole a été laissée aux différents partenaires du pays ouest-africain, lesquels ont, pour la plupart, salué les progrès accomplis.
A ce propos, le chef d’Etat ivoirien ne s’est pas empêché de faire allusion à « quelques épisodes de violence localisés », attribués aux pro-Gbagbo. A présent, c’est au gouvernement ivoirien de prouver de quoi il est capable. Il ne pourra plus dire qu’il ne dispose pas des moyens de sa politique.