Sénégal : la success-story de la SIMPA
En l’espace de deux décennies, la Société Industrielle Moderne des Plastiques Africains (SIMPA) a décuplé son chiffre d’affaires. Un hommage au goût du risque. C’est un grand pari qu’Ibrahim Hawili avait fait en rachetant la SIMPA en 1991. A cette époque, l’entreprise, qui ne produisait que des emballages rigides, des sachets, des seaux et des bassins en plastique, était au bord du gouffre. Pire, la situation ne s’est pas améliorée en 10 ans de travail. C’est alors que le patron de la SIMPA a l’idée de génie de se focaliser sur les emballages. Ceux-ci étaient majoritairement importés par les différentes enseignes locales. Moyennant un investissement de 44 millions de dollars américains, la SIMPA acquiert, en 2004, des équipements adéquats pour le nouveau projet. Celui-ci va particulièrement vulgariser les sticks, ces emballages en forme de tubes alors peu répandus au Sénégal. C’est le début d’une apogée qui perdure jusqu’aujourd’hui. Actuellement, la SIMPA concentre des contrats avec des grandes firmes étrangères à l’instar de Nestlé, Colgate, Barry Callebaut, … En parallèle, l’entreprise sénégalaise contribue à l’éclosion de certains autochtones. Patisen, spécialisée dans les bouillons en cube et les pâtes à tartiner, fait partie de ce lot. Mieux, depuis 2008, les produits de la SIMPA s’exportent : elle a des clients dans la sous-région (Côte d’Ivoire), au centre du continent (Gabon, RDC, Cameroun) et même en Afrique Australe (Angola). A présent, la SIMPA s’apprête à faire son entrée en Europe.
En effet, une société espagnole souhaite profiter de ses prestations et les tractations sont en cours. Le plus surprenant, c’est que la SIMPA ne fait pas mystère de sa recette : elle conçoit avec son client l’emballage commandé, son design et la machine inclus. Ensuite, elle produit l’emballage en question et s’occupe du conditionnement. Si ces essais sont concluants, la machine est vendue au client et la SIMPA ne fournit plus que les emballages. Grâce à ce système, la SIMPA atteint un chiffre d’affaire de 50 millions de dollars américains en 2012, loin des 4,8 millions de dollars américains des débuts il y a 20 ans …