Sao Tomé et Principe : vers une bipolarisation des Télécoms
La République Démocratique du Sao Tomé et Principe vient de démarrer le processus de diversification des opérateurs dans le secteur de la téléphonie. En effet les autorités du pays ont dernièrement lancé un appel d’offre pour une licence concernant les réseaux fixes et mobiles, technologie 2G et 3G. L’appel d’offre inclue également une participation pour la connexion au câble sous-marin ACE, qui permettra de vulgariser le haut débit sur l’archipel. Cette opération aboutira à la fin du monopole dont jouit actuellement la CST, Companhia Santomense de Telecomunicações, une filiale de Portugal Telecom dans le pays. Avec 51% des parts sur la CST, la compagnie a exercé seule sur le marché du Sao Tomé et Principe depuis plus de 22 ans. La date limite de dépôt de candidature pour souscrire à l’appel d’offre est fixée pour le 8 février de l’année prochaine. C’est après les encouragements et conseils du cabinet Gide Loyrette que le gouvernement aurait pris la décision d’opter pour cette démarche. L’arrivé d’un nouvel opérateur sur le marché permettra une compétitivité qui pourrait induire une baisse des prix sur le marché. Cependant les experts pensent que cette initiative ne pourra sérieusement intéresser que des opérateurs de moyenne envergure à l’instar d’Africell ou Monaco Telecom. En effet, l’Etat insulaire ne compte que près de 212000 habitants, elle représente donc un marché peu fourni pour les grosses compagnies télécom qui brassent des milliards de dollars et dont la liste d’abonnées s’étend à des millions de clients.
Pour inciter les potentiels investisseurs à venir participer, les autorités ont proposé des clauses qui permettent à l’opérateur intéressé de délocaliser hors de l’archipel, une partie des équipements télécoms, ce qui permettra de réduire considérablement le coût d’investissement initial en s’appuyant sur des installations voisines déjà existantes telles que celles du Cameroun ou du Gabon.