Nigéria : Total vend ses actifs
Mettant fin à toutes les rumeurs, le patron de Total a confirmé la semaine dernière la vente de certains actifs du groupe français au Nigéria. A ce propos, le chinois Sinopec semble en très bonne posture pour rafler la mise. Le PDG du groupe pétrolier français s’est montré clair lors d’un point de presse : tout en affirmant que les actifs de Total sont en cours de vente, il a démenti un imminent départ de l’enseigne du Nigéria. La mise au point en valait le coup tant les bruits de couloir sur cette éventualité sont allés grandissants ces derniers temps. Dans ce registre, certains médias ont fait état de pourparlers avancés entre Total et Sinopec. Ce dernier entendrait débourser la somme d’1,9 milliards d’euros (2,35 milliards de dollars américains) afin d’acquérir les participations du français dans des blocs pétroliers nigérians. D’aucuns ont même rapporté la signature d’un accord préliminaire entre les deux parties. Mais, aucune précision n’a été apportée sur la nature des actifs en question, lesquels peuvent servir soit à l’exploration, soit à la production du pétrole. Et, ni Total, ni Sinopec n’a communiqué à ce sujet. Si ces tractations s’avèrent vraies, Total comme Sinopec en tireront beaucoup de profit. Actuellement, le premier groupe poursuit un vaste programme de cession de 11,5 à 15,4 milliards d’euros (15 à 20 milliards de dollars américains) d’actifs, lequel s’étendra entre 2012 et 2014.
En concluant cette affaire, Total frappera donc un grand coup. Quant à Sinopec, elle a l’opportunité d’acquérir des ressources énergétiques à l’étranger, ce qui est conforme à la politique chinoise. Ce, afin de satisfaire des besoins croissants en énergie. Total n’est pas la seule cible chinoise. Au travers d’une autre entreprise pétrolière, la CNOOC, Pékin tente d’acquérir le canadien Nexen. Coût de l’opération : 15,1 milliards de dollars américains.