Côte d’Ivoire : accords avec Bouygues
La Côte d’Ivoire et Bouygues ont conclu au cours de la semaine des accords sur le prix du gaz et sur l’exploitation d’un champ. En fait, le pays ouest-africain a besoin de gaz naturel pour l’alimentation de ces centrales thermiques. Raison pour laquelle il s’est tourné vers Foxtrot International, la succursale de Bouygues spécialisée dans l’exploration et la production du pétrole, du gaz et des produits dérivés. Vu qu’elles portaient sur une baisse des prix, les négociations entre les deux parties ont pris plusieurs mois. C’est le Fonds Monétaire International (FMI) qui avait tiré la sonnette d’alarme : les cours de gaz appliqués en Côte d’Ivoire étaient trop élevés. A ce propos, la filiale de Bouygues se référait aux cours mondiaux de pétrole. A présent, Abidjan achètera le BTU (british thermal units) de gaz naturel à 5,5 dollars américain. Cela permettra à la Côte d’Ivoire d’épargner une enveloppe de 160 millions de dollars américains. Forcément, son habituel déficit annuel dans le secteur de l’électricité – estimé à 300 millions de dollars américains – va aller en se réduisant. Par ailleurs, Bouygues a fait d’une pierre deux coups. Il a obtenu l’aval des autorités ivoiriennes afin d’explorer Manta, un champ situé sur le bloc CI 27. Celui-ci recèlerait des réserves de 155 milliards de pieds cubes. Pour ce faire, Bouygues investira 209 millions d’euros (265 millions de dollars américains).
Selon le cahier de charge du projet, la production de ce champ débutera en 2016 et sera destinée à alimenter les centrales thermiques d’Azito et Ciprel. Dans le même ordre d’idées, la Côte d’Ivoire est en pleine tractions avec Canadian Natural Ressources. Les débats portent sur le bloc CI 26. Le gouvernement a également conclu avec l’australien Rialto Energy pour l’exploitation du champ Gazelle. Cette activité va débiter l’année prochaine.