Cameroun : révision à la hausse des objectifs IDE
Soutenu par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), le triangle de l’Afrique centrale se fixe un nouvel objectif pour l’horizon 2020, celui de porter à 10% du produit intérieur brut (PIB) les investissements directs étrangers (IDE). Jusque là les ambitions du pays dans la matière ne s’élevaient qu’à 5,5% du PIB. Cependant les chiffres officiels de la Banque Mondiale font état d’un flux d’IDE de moins de 5% du PIB national pour l’année dernière. Aux dires du ministre camerounais des mines, de l’industrie et du développement technique, une plateforme de gestion et de suivi a été mise en place pour assouplir les mécanismes de prise de décision dans la politique d’investissement de Yaoundé. Cet objectif s’inscrit dans le cadre d’un programme de l’ONUDI pour la promotion de l’investissement en faveur de 20 pays africains. Selon une enquête menée par l’ONUDI, les investisseurs étrangers projettent pour les 3 prochaines années, d’injecter près de 11 milliards de dollars dans l’économie camerounaise et les entreprises nationales n’apporteraient que 9 milliards de dollars bien que l’échantillon d’étude était constitué de 64% d’entreprises nationales et 36% d’entreprises étrangères ou mixtes. L’enquête met en évidence l’importance des apports IDE dans l’économie camerounaise. Rappelons que le pays avait mis en place des politiques incitatives pour encourager les investisseurs à venir s’implanter sur son territoire. Les mesures phares de cette politique sont la modération des taxes douanières sur les équipements de production, l’annulation de la taxe sur le chiffre d’affaire et sur les matières premières allant directement dans la fabrication des produits finis. Le gouvernement camerounais se dit totalement impliqué dans ce programme qui doit donner plus de stabilité économique à son pays. Pour les experts, le facteur IDE demeure un indice important sur la stabilité économique du Cameroun.
En effet, comme la plupart des pays africains l’économie camerounaise est considéré comme vulnérable dans la mesure où son industrie de transformation des produits du sol et du sous-sol reste négligeable. Dès lors la vulnérabilité de l’économie nationale s’intensifie au vu de la volatilité des prix des matières premières, contrairement à ceux des produits finis.