Sénégal : retombées de l’autoroute à péage
Construite à partir de 2009, l’autoroute à péage Dakar – Diamniadio donne satisfaction à ses concepteurs comme à ses usagers. C’est ce qui est ressorti du point de presse organisé par le groupe Eiffage et l’Agence nationale de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX). Si le Sénégal dispose aujourd’hui d’une autoroute à péage, c’est grâce à un partenariat public-privé soutenu par de multiples bailleurs de fonds internationaux, dont, notamment, la Banque Mondiale. Le groupe Eiffage s’était engagé à mettre en place ce tronçon. En contrepartie, il a droit de l’exploiter jusqu’en 2039, date à laquelle l’Etat pourra en récupérer la gestion. Ce chantier, qui n’est pas encore arrivé à son terme, a un coût global de 760 millions de dollars américains. Néanmoins, il rapporte déjà très gros au Sénégal. D’après le responsable de la construction de cette voie, sa barrière de franchise située à Cambérène génère 400 000 dollars américains de revenus mensuels. Le quart de cette somme, soit 100 000 dollars américains, est directement versé à l’Etat comme TVA. Du coup, le Sénégal gagne 1,2 million de dollars américains par an. Mieux, cette barre de franchise sera bientôt déplacée de Cambérène à la banlieue dakaroise de Thiaroye. Cela pourrait améliorer les recettes de l’activité. Malheureusement, l’autre barre de franchise placée à Rufisque, donc assez loin de la banlieue, n’est pas assez satisfaisante. Mis à part cela, cette autoroute à péage profite également des différentes périodes de l’année pour hausser ses bénéfices. Pour preuve, plus de 40 000 véhicules l’ont emprunté lors de la dernière fête de la Tabaski.
Pourtant, seuls 23 000 véhicules l’utilisent au quotidien d’ordinaire. Le groupe Eiffage espère en atteindre 25 000 par jour très prochainement. Normalement, cette autoroute sera praticable dans son ensemble à partir du 1er aout 2013. A cette date, le trafic y sera certainement boosté.