Burundi : Bujumbura sous les bonnes grâces de « Doing Business »
La banque mondiale et la société financière internationale (SFI), Doing Business, viennent de publier conjointement un nouveau classement sur l’opportunité de se lancer en affaire à travers le monde. Le continent noir semble avoir gagné des galons en comptant 17 pays d’Afrique subsaharienne parmi les 50 meilleures destinations au monde pour se lancer et évoluer en affaires. Les facteurs déterminants dans l’étude sont la rapidité d’enregistrement des entreprises ainsi que l’efficacité des réglementations commerciales et fiscales. Le Burundi a surpris plus d’un en figurant sur la liste, avec une cerise sur le gâteau, à savoir celle d’un des 10 premiers pays ayant consenti les plus d’efforts, sur les 3 dernières années, pour améliorer leurs climats des affaires. Aussi le rapport de Doing Business prend en compte toutes les réglementations sur les entreprises tout au long de leurs vies, partant de leurs lancements jusqu’aux liquidations, passant par l’exploitation, l’imposition et la protection des investisseurs. Le classement couvrant 185 pays du globe est sensé donner une idée sur le climat des affaires à travers le monde. Cependant l’étude présente des limites qu’il convient de signaler. En effet des paramètres tels que la qualité de la gestion budgétaire ou encore la qualification de la main d’œuvre et la résistance du système financier ne sont pas pris en compte alors qu’ils impactent sur la réussite ou non d’une nouvelle entreprise. Le Burundi est le seul pays à faible revenu figurant sur cette liste réduite. Au cœur de son évolution, 4 grandes réformes ont permis au pays d’améliorer son image et faire de lui une destination potentielle de business à faible risque.
L’annonce est un bouffé d’oxygène pour Bujumbura qui a besoin d’investissement pour développer l’industrie, les services et la technologie. Aujourd’hui encore l’économie du pays repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. La population locale en dépend à près de 90% mais l’activité n’est pas suffisamment industrialisée.