Mali : le Parlement avalise un projet minier
Le Mali a doublé ses parts dans l’exploitation de la mine d’or de Gounkoto. Cette opération a dû d’abord être approuvée par l’Assemblée nationale. Selon les lois en vigueur dans l’Etat malien, celui-ci prend d’office part à tout projet minier à hauteur de 10 %. Et, quelle que soit les opérations de capitalisation ou décapitalisation qui vont s’en suivre, cette proportion reste inchangeable. En ce qui concerne Gounkoto, c’est la Société des Mines d’or de Loulo (SOMILO) qui en a tracé les limites d’exploitation. Celles-ci se situent à 27 Km de Loulo, plus précisément à Kéniéba. Les essais d’explorations ont abouti à la découverte d’1,6 million d’onces de réserves, ce qui correspond à 15,44 tonnes d’or. Aussi, la durée de vie de ce gisement a été estimée à 15 ans environs. Normalement, la SOMILO pouvait directement enchaîner avec l’exploitation. Mais, après la tenue d’une expertise financière, il a été jugé plus bénéfique de créer une nouvelle compagnie à cette fin. Cette initiative ferait baisser les charges de 300 millions de dollars américains à seulement 80 millions de dollars américains. De ce fait, le Mali s’est associé au géant sud-africain de l’or, Rangold. Les élus ont donné leur feu vert à ce partenariat, avec 69 avis favorables contre 15 voix divergentes et 5 abstentions. Selon les projections faites, le Mali gagnera 500 millions de dollars américains tout au long de l’exploitation de la mine de Gounkoto.
Le plus avantageux, c’est que ce bénéfice n’englobe ni les œuvres de développement communautaire qui seront initiées en parallèle du projet minier, ni les contributions que l’Etat aura à percevoir. Par ailleurs, la mine de Gounkoto devrait fournir des postes à 652 personnes. La majorité (566) va travailler dans la mine tandis que 68 salariés seront commis à l’administration et 18, à la protection du site.