Côte d’Ivoire : un financement pour l’extension d’Azito
Plusieurs bailleurs de fonds ont consenti la semaine dernière à financer l’extension de la centrale électrique d’Azito. Ce projet profitera non seulement à la Côte d’Ivoire mais à beaucoup d’autres pays de la sous-région ouest-africaines. En tout, 345 millions de dollars américains ont pu être mobilisés à cette fin. Sans la collaboration de nombreux bailleurs de fonds internationaux, réunir une somme si colossale n’aurait pas été possible. Même si la Société Financière Internationale (SFI) apparaît comme le chef de file de la transaction avec un prêt de 125 millions de dollars américains, elle a été grandement épaulée par les 55 millions de dollars américains sortis par la Proparco. C’est d’ailleurs grâce à l’investissement de la succursale de l’Agence Française de Développement que d’autres européens ont suivi : c’est le cas du néerlandais FMO avec 37 millions de dollars américains, de l’allemand DEG avec 25 millions de dollars américains, du belge BIO avec 23 millions de dollars américains et, enfin, du fonds de capital-développement avec 30 millions de dollars américains. Bien entendu, la Banque Ouest-Africaine de Développement, qui est le bailleur de fond régional, ne pouvait manquer de s’impliquer avec 50 millions de dollars américains. Le nombre d’investissement directs étrangers (IDE) que concentre la centrale d’Azito prouve la pertinence du projet. Moyennant une facture totale de 450 millions de dollars américains, sa puissance passera de 288 à 427 MW.
Hyundai, qui assurera la maîtrise de l’ouvrage, va recourir pour ce faire à la technologie du cycle combiné. Le groupe coréen a été préféré au français Alstom, qui proposait le même procédé peu pollueur mais à un prix plus important. Actuellement, Azito fournit déjà 30 % de l’électricité ivoirienne. Mais, à l’issue de ces réarrangements, elle pourra même alimenter les réseaux burkinabé, togolais, béninois et malien.