Bénin : la chute de la BGFI
Depuis deux ans déjà, la Banque Gabonaise et Française Internationale (BGFI) est présente au Bénin. Après un premier exercice tout à fait remarquable, c’est la débâcle lors du second. Une déconvenue dont tout le monde veut connaître les raisons. 30 millions de dollars américains. Telles sont les pertes anticipées de la BGFI Bénin pour l’année 2012. Un véritable trou que rien ne laissait présager. Cet établissement financier a atterri à Cotonou en 2010 avec 20 millions de dollars américains de capital. Ce pactole plus que considérable pour un nouveau venu devait être un tremplin pour aller vers des résultats. Et, ce schéma n’a pas tardé à se produire. En fin 2011, la BGFI comptait une clientèle de 7 449 personnes. En outre, son bilan était plus que flatteur avec 208 millions de dollars américains. Cette performance lui a même permis d’être plus visible sur le territoire national. Un aspect particulièrement réussi en soutenant à hauteur de 34 millions de dollars américains la campagne cotonnière. Et puis, plus grand-chose jusqu’à la chute de l’exercice actuel. A ce propos, la BGFI n’a pas encore communiqué sur cette volte-face plus que surprenante. Mais, selon les bruits de couloir, cela s’expliquerait premièrement par le volet managérial. Il semble que les dirigeants de la banque au Bénin n’étaient ni accompagnés ni suivis par la Direction internationale lors des recrutements. Ce qui a abouti à embaucher du personnel peu qualifié et manquant d’expérience.
Ensuite, le développement de la BGFI sur l’étendue du territoire béninois aurait été trop hâtif : les fameux points de vente qui pullulent dans les localités béninoises ont coûté plus qu’ils n’ont rapporté. En tout, la banque a sorti 6 millions de dollars américains dans cette stratégie. Enfin, l’attribution des crédits a été calamiteuse, le népotisme et le laxisme s’y mêlant. La BGFI devra donc rectifier le tir en 2013. Dans le cas contraire, ce sera certainement la banqueroute.