Le Sénégal intéressé par l’électricité mauritanienne
Les autorités sénégalaises ont conclu un accord sur la base de la ligne OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal) avec leurs homologues mauritaniens pour l’achat d’électricité. Cet accord doit entrer en vigueur en début 2015 et engage la partie mauritanienne à fournir à la partie sénégalaise entre 80 et 100 Mégawatts.
C’est le magazine Gouvernance qui en a fait la révélation dans son édition de lundi dernier, citant le ministre sénégalais de l’Energie et des Mines Aly Ngouille Ndiaye. L’électricité que le Sénégal a l’intention de se procurer proviendra de la centrale que son voisin du Nord est en train de construire pour un coût de 700 millions de dollars et qui doit entrer en activité en 2014. Pour consolider ses approvisionnements en énergie, le gouvernement sénégalais étudie deux autres possibilités. La première est la construction d’une centrale électrique dans le nord du pays. Elle serait alimentée par gaz, qui servira également de matière première à la centrale mauritanienne. Dans le cas où cette possibilité parviendrait à se concrétiser, la centrale devrait produire autour de 250 Mégawatts. La seconde alternative est de réaliser une extension de la centrale mauritanienne, ce qui devrait nécessiter l’installation d’une nouvelle ligne de transport.
Depuis avril dernier, le gouvernement sénégalais a revu sa politique énergétique et minière pour pallier aux lacunes énergétiques du pays. Pour produire de l’énergie, le pays utilise massivement la biomasse, le bois de feu, le charbon et les débris végétaux. L’électricité produite actuellement par le Sénégal est peu diversifiée, essentiellement de nature thermique. Son coût de production est très élevé, contraignant le gouvernement à des subventions qui pèsent de plus en plus lourd sur le budget de l’Etat. Et malgré cela, le taux d’électrification national n’est que d’environ 54% avec 23% en milieu rural.