Sénégal/Mali : accord chez Transrail
Le Sénégal et le Mali se sont engagés à financer la reprise de Transrail. Cette société, qui assure la ligne ferroviaire Dakar-Bamako, était au bord de la faillite. Les deux pays ont adopté une stratégie assez simple : épurer les dettes de Transrail et mettre sur pied un programme d’urgence. Pour le premier volet, une enveloppe de 6,2 millions de dollars américains sera réservée. Quant au second, il sera financé à hauteur de 4 millions de dollars américains. Ainsi, avec 10,2 millions de dollars américains au total, Transrail pourrait bénéficier d’un second souffle. En ce qui concerne la répartition, Dakar contribuera au premier budget avec 4 millions de dollars américains et Bamako, 2,2 millions de dollars américains. Cette inégalité s’explique sans doute par la crise politico-militaire qui sévit actuellement au Mali. C’est d’ailleurs un geste fort que Bamako a posé en acceptant, en pareilles circonstances, de mettre la main à la pâte. Concernant le second budget, les deux Etats décaisseront 2 millions de dollars américains chacun. Autre mesure importante, il a été demandé au Mali de négocier avec le tribunal de Bamako pour repousser le règlement préventif d’un semestre. Normalement, Transrail devait commencer à payer toutes ses créances avant le 31 décembre prochain. Celles-ci s’élevant à 396 millions de dollars américains en tout, il est vraisemblable que ce soit difficile pour une société à peine renaissante. En sollicitant cette rallonge de six mois, le Sénégal et le Mali espèrent que les choses iront mieux d’ici là.
Il y a à peine une semaine, personne ne savait comment Transrail allait s’en sortir. Mais, depuis, il y a eu beaucoup d’évolution. Ainsi, l’on peut espérer la même tendance d’ici la nouvelle date butoir. Le Sénégal et le Mali disposent de 10 % de parts dans Transrail, société créée en 2003 pour relier Dakar et Bamako par chemins de fer.