Tchad : un nouveau financement de la BAD
Le Tchad et la banque africaine de développement, BAD, viennent de s’engager pour un nouveau partenariat en faveur de N’Djamena. Ce partenariat permettra au pays de bénéficier d’une somme d’environ 30 millions de dollars pour des secteurs de développement humain. Il s’agit précisément de trois protocoles d’accord dont un prêt et deux dons. Présent au Tchad depuis 1974, la BAD reste un partenaire privilégié pour le pays. Elle s’est illustrée à travers plusieurs projets et compte aujourd’hui 69 opérations sur le sol tchadien. Sur ces opérations la banque totalise un volume de financement net de près de 459 millions de dollars en dons et prêts. L’un des secteurs le plus concernés par les engagements de la banque demeure celui de l’eau et de l’assainissement avec environ 19,7 millions de dollars investis, ce qui représente pratiquement 4,4% de la totalité des fonds engagés. La dernière évaluation de l’organisation mondiale de la santé, OMS, place le Tchad dans la zone rouge en matière de couverture en assainissement de base. Les conséquences de cette insalubrité sont des maladies telles que le paludisme, la fièvre typhoïde, le cholera ou les diarrhées chroniques. Les canaux de drainage du pays sont généralement bouchés par des déchets causant alors des débordements des eaux de pluie ainsi que des remontés d’odeurs désagréables. Les inondations qui en découlent sont alors causes de destruction des infrastructures routières, de bâtiments et même des milieux naturels.
Aussi les grandes villes du pays ne sont pas équipées de système d’égouts pour la canalisation des eaux usées. Au-delà des efforts jusque-là consentis, le pays reste très loin des objectifs du millénaire sur son territoire. Une étude du ministère de l’eau a estimé à 670 millions de dollars les fonds nécessaires pour assurer l’alimentation en eau potable sur l’étendu national et 450 millions de dollars pour l’assainissement minimum du pays.