Bénin : la percée de la noix de cajou
Bien que peu connue, la noix de cajou, aussi appelée anacarde, pèse énormément dans l’économie béninoise. Ce, d’autant plus que sa dernière campagne agricole a été un succès d’exportation. En matière d’agriculture, le Bénin est plus réputé grâce au coton. Mais, une autre richesse du sol ne cesse de monter, à savoir l’anacarde. Avec plus de 100 000 tonnes, le pays s’est classé troisième exportateur africain de ce fruit l’année dernière. Et, en 2012, il a récidivé en vendant 122 301 tonnes d’anacarde à l’Inde, leader de l’importation mondiale. Résultat : la noix de cajou a rapporté une enveloppe de 70 millions de dollars américains au Trésor public béninois. Cela correspond à 25 % des recettes d’exportation agricole et à 8 % de toutes les recettes d’exportations confondues. Des performances de ce genre ont déjà valu à l’anacarde d’atteindre le sommet des cultures d’exportation béninoises. C’était en 2008, devant le coton. Même si cette filière gagne en notoriété, notamment avec 4 usines qui traitent 15 % de la production sur place, le Bénin peut encore faire mieux. Surtout, en élargissant les surfaces des plantations pour améliorer la production. Celles-ci font 200 000 ha, ce qui est inférieur au potentiel. Sans cela, cet Etat ne pourra jamais rivaliser avec la Côte d’Ivoire et la Guinée – Bissau, qui constituent les géants du secteur sur le continent noir. D’ailleurs, avec 100 000 tonnes, les exportations du dernier pays ont connu baisse cette année suite à son instabilité politique.
Par contre, Abidjan a produit pas moins de 280 000 tonnes de noix de cajou en 2011. Le Bénin peut donc au moins visé à rafler la deuxième place. De même, il doit aussi prêter attention aux fluctuations du cours mondial de l’anacarde. Ce fruit est fortement concurrencé par l’amande californienne. Quoi qu’il en soit, le Bénin peut encore espérer des plus values grâce à cette perle de son sol.