Le Burkina-Faso lance son emprunt obligataire
Le Burkina-Faso est à la recherche de 30 milliards de FCFA (60 millions de dollars américains). Raison pour laquelle il a recouru au marché financier de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Il n’est plus rare que cette plateforme soit sollicitée pour pareille opération. Et, dans la plupart des récents cas, cela s’est couronné par un succès. Ouagadougou est donc passé par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), comme le suggère la procédure, pour l’émission de bons d’un million de FCFA (2 000 dollars américains) de valeur unitaire. L’emprunt va courir sur une période de 5 ans, assorti d’un taux d’intérêt de 6,5 % et d’un différé de remboursement de 2 ans. Les personnes morales ou particulières intéressées ont jusqu’au terme du mois d’octobre pour effectuer leurs souscriptions. Le Burkina n’en est pas à son coup d’essai en matière d’emprunt obligataire. Pour ne considérer que cette année, le Trésor public burkinabé a initié à 3 reprises ce genre d’opération avant cette dernière. Et, dans toute son histoire, c’est pour la 39è fois que le gouvernement burkinabé émet des bons de trésor. Au lieu que le fait d’emprunter soit plutôt gênant à avouer, c’est devenu presqu’une source de fierté dans l’espace UEMOA. La réussite de l’emprunt obligataire est gage de la crédibilité du pays émetteur. Les autorités monétaires de la sous-région n’y voient également aucun inconvénient : cela entre simplement dans le cadre de l’animation du marché financier.
Ainsi, en 2012, les pays ouest-africains ayant recouru à ce puissant mobilisateur de capitaux sont légion. La Côte d’Ivoire, exemple, a réussi à réunir, coup sur coup, 144 millions et 120 millions de dollars américains dernièrement. Quelques mois avant elle, le Bénin avait mobilisé 130 millions de dollars américains. L’Afrique de l’Ouest n’est donc pas si pauvre.