Rwanda : commémoration de la guerre de libération
Le Rwanda vient de commémorer le début du mouvement rebelle qui a conduit l’actuel pouvoir à la tête du pays. C’est en octobre, il y a 22 ans, que prenait forme l’APR, armée patriotique rwandaise. La première opération qui fit parler d’elle avait été menée contre un poste de Kagitumba à la frontière de l’Ouganda. L’action se fit appelé guerre de libération et aboutit à la chute de l’autorité hutue en 1994. Le mouvement était composé de Tutsis, exilés dans les pays voisins, 30 ans plus tôt. Certains d’entre eux évoluaient déjà dans l’armée ougandaise, ces derniers revendiquaient le droit de rentrer sur le territoire national. Cette guerre aura des conséquences néfastes pour le pays, les attentats, les enlèvements et les exactions politiques devinrent monnaie courante. La xénophobie entre les tutsis et les hutus atteignait son paroxysme et la propagande interne pour l’élimination des tutsis s’intensifiait. Le comble de la division se manifesta quand les hutus du nord et du sud commencèrent à se pointer du doigt et stigmatiser leurs différences. Cette monté de haine finit par l’un des drames qui ont marqué l’histoire de l’Afrique, à savoir le génocide de la population tutsi au Rwanda, en 1994. Officiellement le massacre fit plus d’un million de mort en moins de 100 jours. Sous la pression occidentale, la guerre permit néanmoins au pays de lancer certains axes de démocratisation tels que le multipartisme.
Le gouvernement en place fut aidé par les détachements de l’armée française qui permit de lutter contre les attaques du FPR. Des négociations entre les deux parties furent initiées en juillet 1992 à Arusha, en Tanzanie. Les combats les plus sanglants de la guerre eurent lieu entre avril et juillet de la dernière année, après l’attentat sur le président rwandais de l’époque. Au deuxième semestre de l’année 1994 le gouvernement tombait et la rébellion prenait Kigali.