Afrique de l’Ouest : décisions et satisfactions à la BCEAO
Les ministres des Finances de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) se sont retrouvés la semaine dernière à Cotonou dans le cadre d’une session ordinaire de la commission de la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). C’était l’occasion de statuer sur certains dossiers et de revoir la situation économique générale de l’Union. Des décisions, il y en a eu beaucoup lors de cette session. L’une des principales est sans doute l’institution d’un observatoire de finances publiques. Celui-ci a été mis sur pied afin de suivre les réformes des finances publiques adoptées au sein de l’espace UEMOA. Toujours dans le même sens, les argentiers des gouvernements ouest-africains ont avalisé l’installation d’un système pour protéger les dépôts des institutions financières de l’Union. Par ailleurs, la session a également donné son feu vert à l’exemption fiscale de la Banque Africaine de Développement (BAD). Ce, dans le cadre d’un programme d’émission d’emprunts obligataires sur le marché ouest-africain entre 2012 et 2021. Cette institution financière continentale avait adressé une demande pour ce faire. En ce qui concerne l’économie de la sous-région, elle se porte bien selon le constat des financiers. Pour preuve, suite aux efforts des gouvernements à réduire le prix du carburant et à lutter contre la cherté de la vie, l’inflation tend actuellement à la baisse : son taux était de 1,5 % en fin juin ; pourtant, un trimestre plus tôt, le même indicateur affichait 2,5 %.
En outre, les perspectives de croissance au sein de l’UEMOA sont des plus optimistes, notamment, du fait de la bonne campagne agricole. Les prévisions estiment à 5,3 % la hausse du PIB ouest-africain en 2012. Toutes ces bonnes nouvelles n’ont pas fait omettre aux ministres le ralentissement mondial de l’économie. Celui-ci constitue une sérieuse menace pour la croissance de l’UEMOA.