Le Ghana, nouveau pays pétrolier
Ce mercredi, le Ghana a élargi la liste des nations exportatrices de pétrole en Afrique. Pour cette circonstance historique, le chef de l’Etat, John Atta Mills, a symboliquement ouvert les vannes du « Jubilee », un gisement off-shore découvert en 2007 et dont les réserves s’estimeraient à 1,8 milliards de barils. Selon les prévisions, l’exploitation de ce champ devrait produire, dans l’immédiat, 120 000 barils par jour. Ce chiffre, qui pourrait doubler d’ici fin 2013, va propulser le Ghana en 7è position des pays pétroliers au Sud du Sahara. En dehors de l’entreprise publique, la « Ghana National Petroleum Corporation », les sociétés anglo-irlandaise « Tullow Oil » et américaines « Anadarko Petroleum » et « Kosmos » se chargeront de pomper le brut sur le site pétrolifère.Pour ne pas ternir son image de modèle de la côte ouest-africaine, le Ghana doit faire très attention dans la gestion du pétrole, cette richesse s’étant déjà avérée nuisible comme c’est le cas au Nigéria. C’est ce que bien d’observateurs redoutent. Car, bien que l’exploitation soit déjà lancée, les lois qui doivent régir cette activité sont présentement en cours de discussion à l’Assemblée Nationale ghanéenne. En outre, le Ghana, ne disposant pas encore de la technologie appropriée pour gérer les émissions gazeuses de son industrie pétrolière, est toujours confronté à la question environnementale. Enfin, les chefs de villages voisins au champ pétrolifère, s’appuyant sur les us et coutumes locales, exigent de profiter du dixième des bénéfices du pétrole.