Ghana : le budget des élections est disponible
Le gouvernement du Ghana vient de mettre à la disposition de la Commission Electorale (CE) une grande partie du budget qu’elle avait demandé pour les élections. Presque 3 mois avant le scrutin, la CE a déjà les moyens de sa politique. En effet, l’Exécutif lui a versé une enveloppe de 106 millions de dollars américains. Cette somme devrait couvrir non seulement les présidentielles mais les législatives aussi. Détail important, le montant correspond à 91,5 % de la demande initiale de la CE, comme l’a précisé le ministère des Finances et de la Planification Economique. Autrement dit, la CE pourrait encore bénéficier d’environs 9 millions de dollars supplémentaires. Malgré la récente et subite disparition du président ghanéen John Atta Mills, le processus démocratique n’a en aucun cas été mis en péril dans le pays. D’ailleurs, les innovations adoptées du temps de son vivant seront maintenues. Ainsi, cette année, un registre biométrique des votants devrait être introduit dans le processus électoral par exemple. Cette opération est incluse dans le budget avec, en second lieu, l’organisation proprement dite des élections. C’est à cause de ce genre de faits que le Ghana est devenu une référence de la démocratie en Afrique. En effet, depuis 1992, ce pays a connu 5 élections réussis. De ces scrutins, deux ont particulièrement marqué les esprits : il s’agit des alternances politiques en 2001 et 2009 entre les deux principaux partis ghanéens, le Nouveau Parti Patriotique (NPP) et le Congrès Démocratique National (CND).
Ce climat politique paisible a de l’influence sur l’économie : « le Ghana, mon propre pays, affiché un des taux de croissance du PIB les plus élevés de 14 % en 2011. L’investissement direct étranger s’est élevé à 1,5 milliard de dollars américains dans divers secteurs », a déclaré la semaine dernière le président par intérim John Mahama devant l’ONU.