Cameroun : la micro-finance, risque ou opportunité
Le ministère des finances camerounais a récemment publié la liste des établissements de micro finances (EMF) agréés par l’Etat. Cette décision fait suite à l’apparition d’établissement financiers fictifs qui non seulement échappent au contrôle publique mais aussi escroquent la population. Plusieurs cas d’arnaque ont été signalé après que les EMF concernés aient récolté de l’argent au près des usagers avant de s’évanouir dans la nature. Pour plus de prudence Les autorités du pays ont décidé d’assurer une large diffusion de l’information. Ils invitent ainsi la population à beaucoup de vigilance afin de ne pas rallonger la liste des victimes ayant perdu leurs épargnes. Dès lors le ministre des finances, monsieur Alamine Ousmane Mey, décline toute responsabilité de l’Etat en cas de négligence des usagers. Aux yeux du ministère, cette action permettra de crédibiliser les EMF qui jouent un rôle non-négligeable dans le paysage économique du Cameroun. En effet le pays reste globalement sous bancarisé et les populations pauvres ou parfois éloignées des zones urbaines ne réunissent généralement pas les conditions nécessaires pour bénéficier des services offertes par les banques classiques. Selon un agent du ministère, en jouant le rôle de soutien pour les PME, les EMF constituent un levier de développement qu’il faut encourager et encadrer. Le secteur de la micro finance serait en plein essor au Cameroun et présenterait des perspectives prometteuse. C’est d’ailleurs pourquoi les banques s’y déploient progressivement avec des moyens plus conséquents que les établissements locaux qui n’ont pas forcement les mêmes capacités de financement. Pour les experts du pays les prochaines verront le secteur aller encore plus loin, avec une concurrence farouche pour les EMF.