Burundi : une session extraordinaire du parlement pour rien…
Une session parlementaire extraordinaire s’est ténue le 10 et le 11 de ce mois au Burundi. A l’ordre du jour était inscrite la mise en place d’une nouvelle commission électorale nationale indépendante (CENI). En effet l’actuelle commission arrive en fin de mandat et sa performance en 2010 n’a pas trouvé bon écho au près de la classe politique locale et même de la communauté internationale. Voila pourquoi le chef d’Etat burundais, monsieur Pierre Nkurunziza, avait convoqué cette session extraordinaire dans l’espoir de débloquer la situation. Malheureusement la session a accouché d’une souris et la nouvelle Commission n’a pas pu voir le jour. L’établissement de la commission électorale est plus qu’important pour la tenue du scrutin prévu en 2015. Selon le calendrier établi, la nouvelle commission devrait déjà se mettre au travail pour arriver à organiser, en toute quiétude, la troisième consultation populaire. La tache de la commission n’est pas aisée, elle doit organiser les scrutins présidentiels, sénatoriaux, législatifs, municipaux et sectoriels. L’expérience des élections précédentes a montré que la commission a besoin de suffisamment de temps pour éviter au maximum les irrégularités pouvant entacher sa fiabilité. Pour les partis de l’opposition, le parlement n’arrive pas à trouver un compromis parce que le parti au pouvoir tente d’user de sa majorité à l’assembler pour imposer des candidats impartiaux.
Il s’agirait de l’actuel président de la CENI ainsi que de son porte-parole qui, pour l’opposition, servent l’intérêt de l’actuel parti au pouvoir. Pour les députés de la majorité, l’opposition doit s’incliner et accepter le jeu de la démocratie au risque d’en subir les revers.