Afrique de l’Ouest : une ligne ferroviaire pour relier 4 capitales
Le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire et le Niger, pays représentés par leurs ministres des Transports, ainsi que leurs partenaires techniques et financiers se sont retrouvés le week-end dernier à Niamey afin de discuter d’un vaste projet ferroviaire. Celui-ci entend relier Cotonou, Niamey, Ouagadougou et Abidjan. Cette réunion avait pour objectif d’établir des bases devant mener à la préparation et à la concrétisation de cette initiative ambitieuse. Un exercice pas du tout évident vu le nombre aussi bien d’Etats que de partenaires impliqués dans le projet. Quant à ces derniers, il s’agit de regroupements communautaires – l’Union Africaine, la CEDEAO, l’UEMOA -, d’institutions financières continentales – la BAD, la BOAD – et internationales – la BID, la BIDC, la Banque Mondiale – et autres bailleurs de fonds à l’instar de l’AFD. Vu l’importance de ce tour de table, il a fallu donc séparer les volets institutionnel et opérationnel du projet. Un travail de longue haleine, qui a été précédé d’une rencontre exclusive des bailleurs de fonds. Celle-ci avait porté sur la mobilisation des ressources financières. Selon le cahier de charge de ce projet, il est prévu d’installer deux lignes : Abidjan-Ouagadougou-Kaya-Niamey, avec une boucle Dori-Assango constituera la liaison Ouest tandis que Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey sera l’axe Est.
Tout cela correspond à une distance de 2 970 km : si 1 794 km de cette ligne ferroviaire ne nécessite que réhabilitation, les 1 176 km restants sont inexistants et doivent carrément être installés. Cette initiative contribuera à améliorer la croissance économique des 4 pays en réduisant le cout des transports.