Nigéria : une entreprise française jugée coupable de corruption
Safran vient d’être déclarée coupable par le tribunal correctionnel de Paris. Cette entreprise française d’électronique et de défense est impliquée dans une affaire de corruption au Nigéria. 500 000 euros (600 000 dollars américains). Telle est l’amende que Safran doit payer pour corruption. C’est le verdict prononcé par le tribunal de Paris. En effet, il est reproché au groupe d’avoir autorisé la corruption des certaines autorités nigérianes pour pouvoir gagner un marché. Ces officiels auraient empoché des pots-de-vin de 22 000 à 36 000 euros (26 000 à 43 000 dollars américains) entre les années 2000 et 2003. Après quoi, Safran a été facilitée dans la signature d’un contrat de fabrication de 70 millions de pièces d’identité nigérianes. Une affaire qui devait lui rapporter 214 millions de dollars américains. L’une des premières fois que ce scandale a éclaté au grand jour, c’était lors d’une discussion entre le président nigérian Olusegun Obasanjo et l’ancien directeur général du groupe français en 2005. Le premier avait alors accusé ouvertement Safran d’avoir corrompu pour rafler cette mise, contrairement à une autre entreprise de l’électronique, Sagem en l’occurrence.
Toujours dans le cadre du même procès, deux autres employés de Safran ont frôlé la condamnation : il s’agit d’un ancien directeur en charge des systèmes d’identification, qui prestait à Paris, et un cadre commercial basé au Nigéria. Il était requis une incarcération de 15 et 18 mois avec sursis et 15 000 euros (18 000 dollars américains) d’amende ; mais, finalement, ils ont été acquittés. Safran a décidé de faire appel.