Niger : Areva sommé de réétudier l’environnement d’Imouraren
Deux structures de lutte pour la protection de l’environnement exigent qu’Areva reprenne ses études d’impact sur l’environnement d’Imouraren. Pour cause, ses premières conclusions seraient biaisées. Décidément, Areva aura du fil à retordre pour exploiter l’uranium d’Imouraren, qu’elle présente comme la deuxième mine du monde. En effet, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) et l’ONG nigérienne Aghir In Man ont eu à redire après la publication du Rapport de l’Etude d’Impacts sur l’Environnement (REIE) sur Imouraren. Les deux partenaires estiment que ce document préparé par Areva « viole clairement la réglementation nigérienne en vigueur », ont-ils déclaré conjointement. En fait, ce document a été partiellement rédigé en anglais. Il s’agit des chapitres portant sur le stockage des résidus radioactifs et les bassins d’évaporation. Pourtant, les dispositions en vigueur stipulent que le rapport doit être rédigé en français dans son entièreté. Malgré tout, cette publication a décroché des autorités nigériennes compétentes un certificat de conformité environnementale. Cela ne suffit pas à décourager la CRIIRAD et Aghir In Man qui demandent à Areva de sortir un autre document. Et, cette fois-ci, en veillant à régler précisément la question de « l’impact hydrogéologique et l’entreposage à long terme des déchets radioactifs ». La CRIIRAD, dont le siège se situe à Valence, n’est pas à son premier affront à l’égard d’Areva.
Il y a peu, cette structure avait prouvé des niveaux de radioactivité non conformes à proximité de certaines exploitations nigériennes de l’entreprise française. De son côté, Areva est également déterminé à lancer son projet d’Imouraren d’ici 2014. Le bras de fer ne fait que commencer.