Nigéria: Lancer l’agro-industrie du riz et du manioc
Grâce à son partenariat avec la Chine, le Nigéria va bientôt acquérir du matériel agro-industriel en vue de la transformation du riz et de manioc. L’exploitation locale de ces deux céréales est favorisée afin de réduire la facture des importations. C’était vendredi 27 juillet dernier que le ministre nigérian de l’Agriculture, M. Adesina Akinwunmi, a fait cette annonce : le gouvernement nigérian va importer de Chine pas moins de 100 machines de transformation de riz et 18 autres destinées au traitement du manioc. Celles-ci coûteront la somme d’1,2 milliard de dollars américains. D’où, la participation de la Banque Chinoise de Développement, dont le président, M. Wang Weidong, était en visite au Nigéria. Le but avéré de cet investissement est de promouvoir la production locale. Chaque année, le Nigéria débourse pas moins de 3 milliards de dollars américains dans l’importation du riz. Cette nouvelle filière agro-industrielle pourrait, en cas de concrétisation et de succès, alléger un tant soit peu cette charge. Par ailleurs, le pays ouest-africain dispose également d’un énorme potentiel dans le manioc. Il en est le premier producteur à l’échelle africaine avec 44 millions de tonnes par an. Sous-exploitée, cette racine avait fait l’objet d’un forum nigérian l’année dernière au cours duquel un projet de chaîne de valeur avait été proposé. Avec cette initiative gouvernementale, cela pourrait donc devenir réalité. Selon ce qui est prévu, des usines de transformation de riz et de manioc devraient être installées dans différentes régions nigérianes. Etant un système fédéral, toutes ces provinces pourront ainsi réduire leurs importations et faire des économies.