Côte d’Ivoire : Continuer les reformes et assainir les finances
La Côte d’Ivoire vient d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). La fin d’un combat de longue haleine. « Le FMI et l’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque Mondiale ont approuvé un allègement de 3,1 milliards de dollars américains plus un allègement de 1,3 milliards de dollars américains au tire de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale ». Voici, en substance, le communiqué conjoint des institutions financières internationales. Le pays ouest-africain voit ainsi sa dette extérieure réduite de 24 %. La Côte d’Ivoire y est arrivé à force de volonté. Le FMI et la Banque Mondiale ont noté des « progrès satisfaisants ». En effet, le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP) a été mis en œuvre correctement. L’administration a également fait preuve de transparence en publiant régulièrement les chiffres portant sur les finances publiques. Des réformes ont été initiées dans le cacao, un des principaux produits d’exportation de la Côte d’Ivoire, et l’actuelle politique macroéconomique ivoirienne a été jugée saine. A présent, la Côte d’Ivoire pourra prétendre à un allègement multilatéral supplémentaire. Bien entendu, cela reste suspendu aux conditions traditionnelles de Bretton Woods : il faut poursuivre la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement. Depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire en mai 2011, ce pays s’est lancé dans un tourbillon de réformes.
Le chef d’Etat, ancien fonctionnaire international du FMI, maîtrisait parfaitement l’itinéraire à suivre pour effacer la dette. Ce qui est fait aujourd’hui. Et, ce n’est pas terminé.