Guinée : Rio Tinto investit gros
Le gisement guinéen de Simandou est une priorité pour Rio Tinto. En réévaluant son portefeuille d’investissement, le groupe minier a réservé une bonne part à cette mine de fer. 500 millions de dollars américains. C’est le chèque destiné à Simandou. Avec un seul objectif : développer des infrastructures. En tête de liste de celles-ci figure la ligne de chemin de fer entre Kankan et Conakry. Cette voie ferrée très stratégique – censée permettre l’acheminement des minerais du site d’extraction vers la côte guinéenne – tarde à être opérationnelle. Elle avait même fait l’objet des convoitises d’une autre société, la brésilienne BSGR Valley, laquelle devait en financer la construction. Un projet sans suite. Ainsi, au travers de ce financement, Rio Tinto prouve son réel intérêt pour Simandou. Ce qui n’est guère étonnant, cette mine étant considérée comme la plus importante du monde, avec 200 millions de tonnes de capacité de production annuelle. Selon le cahier de charges, le groupe australien devrait commencer à l’exploiter en 2015. Une activité qui va beaucoup profiter à l’Etat guinéen, détenteur à 15 % de Simandou. D’ailleurs, le pays peut faire monter sa participation à 35 % s’il le souhaite. Rio Tinto a fait toutes ces concessions pour mettre la main sur cette mine.
L’australien subissait une concurrence féroce d’autres compagnies minières, dont des chinoises et des australiennes. Rio Tinto a prévu un investissement de plus de 4 milliards de dollars américains dans le monde. La plus grande part reviendra au site australien de Pilbara. Il s’agira d’en augmenter les capacités de productions.