Guinée : Paris annule une partie de la dette
Cette semaine, la France et la Guinée ont signé, à Paris, un accord portant sur l’annulation et le rééchelonnement de la dette du pays ouest-africain, a annoncé, par voix de communiqué, le Ministère français de l’Economie, des Finances et du Commerce Extérieur. Cette décision fait suite aux discussions d’avril dernier entre la Guinée et le Club de Paris. La France a mis une croix sur toutes les créances commerciales pré-date butoir. Celles-ci s’élevaient à 53,7 millions d’euros (67 millions de dollars américains). En outre, Paris a consenti à rééchelonner l’Aide Publique au Développement (APD) à hauteur de 97,1 millions d’euros (125 millions de dollars américains). Conakry a également bénéficié d’un rééchelonnement de 8 ans sur les échéances dues sur sa dette post date butoir. Dans le même ordre d’idée, les arriérés sur créances de la Guinée ont été rééchelonnés sur trois ans. Par ces actes, la France, consciente des capacités de paiement limitées de la Guinée, a montré sa ferme volonté d’accompagner la Guinée vers le point d’achèvement de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). D’ailleurs, Paris affirme que le pays ouest-africain est en plein dans les réformes qui lui permettront d’atteindre cet objectif.
C’est ce qu’avait aussi constaté une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) ayant séjourné le mois de dernier en Guinée : tout ce qu’avait prévu le programme économique du premier trimestre 2012 avait été réalisé. C’est donc une voie royale que la Guinée se trace vers l’annulation totale de sa dette.