Afrique de l’Ouest : Réduction des taux de la BCEAO
La Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de baisser ses taux. Pour cause, les prévisions de croissance de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont été revues à la baisse. Selon de nouvelles estimations, la zone UEMOA connaîtra une croissance de 5,3 % cette année. Un chiffre inférieur aux 6,4 % initialement prévus en novembre dernier. Ce changement a donc contraint la BCEAO à un assouplissement monétaire. Ses taux seront réduits de 0,25 % : le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appel d’offre ou d’injection de liquidités passera de 3,25 % à 3 % et celui du guichet de prêt, de 4,25 % à 4 %. Pour justifier cette baisse, la BCEAO a mis en exergue, au travers d’un communiqué, les actuels conflits au Mali et en Guinée – Bissau. Ceux-ci ont, d’après l’annonce de l’institution régionale, un réel impact sur l’économie ouest-africaine. A titre d’illustration, la crise sociopolitique a commencé à Bamako quand l’inflation y sévissait déjà. Ainsi, à la fin du premier trimestre 2012, les prix avaient augmenté de 6,6 %. Par ailleurs, l’Afrique de l’Ouest est également touchée par le contexte économique mondial. L’Europe, qui constitue le principal débouché des produits sous-régionaux, tarde à sortir de sa crise. C’est, entre autres, pour cette raison que la Banque Centrale de Chine a, elle également, baissé ses taux.
La BCEAO n’est pas la seule institution financière à avoir lever cette option. Néanmoins, la BCEAO a appelé ses membres à continuer d’assainir leurs finances afin d’éviter tout ces aléas à l’avenir. Par la même occasion, elle a aussi plaidé pour la poursuite des réformes amorcées.