Cameroun : Des ressources minières très peu exploitées
« Le Cameroun dispose d’importantes ressources minières très peu exploitées » ; cette assertion du directeur camerounais des mines et de la géologie, caractérise bien la situation qui prévaut au Cameroun. En effet le pays a délivré à ce jour cinq permis d’exploitation et 167 permis de recherche, mais force est de constater que l’activité minière à l’échelle industrielle est encore poussive. Ainsi l’exploitation minière au Cameroun ne représente qu’une petite part du PIB soit moins de 1%. Excepté le pétrole, depuis l’indépendance en 1960, l’exploitation minière n’est pas une activité qui a suffisamment été valorisée au Cameroun par l’Etat, laissant place ainsi à l’éclosion du secteur informel. Lequel secteur alimente des clients étrangers mais surtout des fabricants de bijoux originaires de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui traduit donc le fait que l’essentiel de l’activité minière solide, outre les carrières pour matériaux de construction, se résume plus ou moins au secteur informel de la mine artisanale. Il est assez surprenant et paradoxale, qu’aucune exploitation industrielle de substance minérale concessible n’ait encore vu le jour au Cameroun, quand l’on sait le potentiel des ressources minières que couve le pays. A cet effet parmi les ressources minières, le pays dispose d’un gisement de nickel-cobalt, du diamant, du calcaire et du marbre.
Par ailleurs le pays dispose d’un gisement dont on estime les capacités à 54,7 millions de tonnes de minerai. D’après les prévisions, l’exploitation de ce gisement conduirait à une production annuelle de 15.000 tonnes de cobalt-nickel associé au sulfite précipité, soit 39,5% de cobalt, 24,5% de nickel, et 30.000 mètres cubes de manganèse de carbonate, pour un coût engagé de 800 millions de dollars. La mise en service de ce gisement est prévue pour Juin 2014.