Côte d’Ivoire : Le transport urbain, un service à développer
La plupart des grandes villes africaines font face à la difficulté d’accès à de multiples moyens de transport. C’est pourquoi, San Pedro, la troisième ville de Côte d’Ivoire après Abidjan et Bouaké, s’est amplement réjouie de l’arrivée de la Société de Transport Urbain (SOTUS) depuis l’été dernier. En effet, il était inconcevable qu’une agglomération dotée du deuxième port du pays, générant une grande activité économique, ne puisse même pas disposer de transport urbain. Avant l’arrivée de ces véhicules, les pétrussiens dépendaient des très onéreux taxis : « pour aller du quartier Dasci au port, il fallait emprunter trois taxis et dépenser 600 FCFA (1,2 dollar), soit 1200 FCFA avec le retour. En bus, le même trajet aller-retour ne coûte que 400 FCFA (0,8 dollar) », témoigne le directeur technique de la Mairie, M. Blaise Gouanou. En plus, les bus ont également apporté du confort au transport. Les passagers, disposant chacun d’un siège, peuvent éviter de s’entasser à six tels des sardines dans des taxis. La SOTUS est arrivée à ces résultats en faisant preuve de beaucoup de patience : avant son démarrage officiel, la compagnie a lancé 5 bus pendant un trimestre dans la ville. Elle transportait alors quelques dizaines de passagers au quotidien. Au fil de temps, sa clientèle a grossi pour atteindre, aujourd’hui, plus de 1500 personnes. Son parc, alors composé de 12 bus acquis moyennant 300 millions de FCFA (600 000 dollars), s’est avéré insuffisant. Raison pour laquelle la SOTUS dispose présentement d’une vingtaine de véhicules, lesquels assurent six itinéraires. Pour l’heure, seules les villes d’Abidjan et de San Pedro bénéficient des services de transport urbain en Côte d’Ivoire.