Guinée : Les ambitions du port de Conakry
L’affaire opposant Getma International, ancien concessionnaire du Port Autonome de Conakry (PAC), et Bolloré Africa Logistics, le groupe qui avait su convaincre le président Alpha Condé de lui confier les rennes du quai a pris fin. Finalement, le français a eu le dernier mot devant la justice. Aujourd’hui, le PAC peut enfin savourer sa reconstruction. En fait, l’objectif est de pouvoir concurrencer les autres grands ports de l’Afrique de l’Ouest. Actuellement, par exemple, le tirant d’eau du chenal d’accès est entrain d’être allongé : initialement à 9,5 mètres, il atteindra 13,5 m d’ici la fin de l’année et, un peu plus, d’ici 2014. Les grands navires n’auront donc plus de problèmes pour accoster au PAC, ce qui n’est pas toujours possible aujourd’hui. Des travaux qui valent 60 millions de dollars ; mais, Bolloré est bien plus ambitieux que cela : à son arrivée à Conakry, il s’est engagé à y investir 500 millions d’euros (670 millions de dollars) en un quart de siècle. Et, dans les deux années à venir, il en aura déjà versé 150 millions (200 millions de dollars). Cet investissement servira essentiellement à l’extension et à la réparation des infrastructures. Le PAC sera doté, notamment, d’un terminal à conteneurs beaucoup plus grand, passant de 8 ha à 12,5 ha.
Tout cela dans l’idée d’offrir une autre alternative de transbordement aux pays limitrophes que les ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro. En visant un volume de trafic de 10 millions de tonnes d’ici 2013, le PAC veut également rivaliser avec ces derniers, qui disposent respectivement d’une capacité de 16,6 millions de tonnes et d’un million de tonne, sur ce terrain.