Cote d’ivoire : l’aide européenne se raréfie
Il se tient jusqu’au 26 avril, dans la capitale ivoirienne, un atelier réfléchissant sur l’opportunité et la canalisation des aides de l’union européenne. Cette initiative a été lancée par le ROAC-FED (Réseau des cellules d’appui aux ordonnateurs nationaux du fonds européen de développement). Il s’agit de la 11ème édition de ce financement et l’atelier a pour but d’optimiser la canalisation des aides européennes. L’UE reste le plus grand bailleur de fond de la cote d’ivoire. Elle met à la disposition du pays une enveloppe d’environ 400 millions d’euros comme soutien global de la consolidation de la paix et la bonne gouvernance. Selon le rapport de la FED 2011 les points spécifiquement retenus pour soutenir la bonne gouvernance et la sortie de crise étaient : les infrastructures sociales et régionales, l’amélioration de la compétitivité des filières agricoles, l’appui à l’intégration technique régionale et l’appui aux acteurs non étatiques. Cependant les analystes s’interrogent sur la consistance de cette aide pour l’année 2012. L’Europe essuie actuellement une forte crise financière qui bloque sa croissance et perturbe considérablement sa relance économique. Dans une telle situation il semble tout à fait plausible que cette dernière diminue également ses action philanthropiques à l’égard de l’Afrique vu que ses propres deniers sont pratiquement aux abois. Plusieurs banques européennes ont déjà perdu une partie des fonds alloués à l’aide grec et les Etats Européens pensent encore à la suppression d’une partie de la dette en question. Par ailleurs selon toute vraisemblance l’Europe devra encore débourser plus de fond pour soutenir les pays présentant des risques de crise accrus de la dette. Avec les politiques de rigueur dans la quasi-totalité des pays européens, il ne faudrait pas attendre grand-chose du vieux continent.