Burundi : Améliorer la production énergétique
Avec un potentiel électrique immense estimé à près de 1300 MW, force est de constater que le Burundi ne dispose que d’environ 32 MW dans son réseau national d’électricité. Une situation plus que déplorable que le gouvernement désire solutionner le plus rapidement possible. Pour ce fait, une réunion vient d’être organisée en ce début de semaine par le ministre burundais de l’Energie et des Mines, avec les différents représentants du secteur industriel et artisanal. L’objectif était de solliciter l’aide du secteur privé en matière d’ investissement dans le domaine énergétique qui reste encore caractérisé par une moyenne de consommation très faible ne dépassant pas les 23 KWh par personne et par an. Cette faible capacité de production serait essentiellement due, selon le ministre burundais, d’une part au manque de nouveaux investissements dans le secteur pendant plus de deux décennies et d’autre part au manque de financement pour l’entretien optimal des installations électriques existantes. En outre à tout ceci faudra ajouter l’incapacité financière de la société nationale de l’Eau et de l’Electricité (REGIDESO) pour faire fonctionner la capacité thermique existante. Malgré la bonne volonté du gouvernement qui se traduit par le lancement du projet de raffinerie du Nickel de Musongati (sud-est) d’une capacité de 200 MW, la réhabilitation de nouvelles unités et l’électrification rurale, le pays ne parvient toujours pas encore à répondre favorablement aux demandes de la population. C’est pourquoi le gouvernement burundais a initié certaines actions pour réduire le déficit énergétique. Parmi lesquelles nous pouvons citer la construction de la Centrale hydroélectrique de Mpanda (10,4 MW), la centrale hydroélectrique sur la rivière Kaburantwa (20 MW), et une nouvelle centrale thermique d’une puissance de 5 MW à Bujumbura. Sans oublier la construction de 4 autres centrales qui viendront renforcer le réseau national.