Gabon : La fiscalité et le développement
Dans l’optique de réviser le système fiscal, qui ne semble plus satisfaire convenablement les attentes escomptées, une réunion d’évaluation a été organisée par le ministre gabonais de l’Economie, Luc Oyoubi. En effet le système fiscal ne semble plus d’une part, répondre aux exigences de la Banque mondiale, des Impôts, des Douanes, du patronat gabonais, mais également de la Chambre de commerce et des opérateurs économiques. D’autre part l’efficacité des indications fiscales actuelles mérite une réflexion approfondie en particulier les stratégies fiscales mises en place pour attirer les investissements directs étrangers et promouvoir les petites et moyennes entreprises locales. Cette réunion d’évaluation permettra aussi la reconsidération de l’organisation de l’administration fiscale et douanière au Gabon, l’inventaire des prélèvements légaux et illégaux, ainsi que leur impact sur la compétitivité des entreprises hors pétrole. Dans ce sens toute proposition sera la bienvenue, du moment où elle peut contribuer à l’amélioration du système fiscal, a signalé M. Luc Oyoubi. Apporter une touche de modernisation à un système fiscal un peu « dépassé » sans toute fois bouleverser les préceptes mêmes de son utilité. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre la fonction budgétaire et la fonction économique et sociale de l’impôt a ainsi rappelé le directeur général des impôts. Si le Gabon parvient en effet à alléger le poids des prélèvements obligatoires et rendre attractif son cadre fiscal, l’Etat pourrait alors pérenniser la mobilisation de ses ressources propres pour un développement économique plus soutenu et durable. Quant au Président de la Chambre de commerce, il estime que du moment où « nous engageons un programme Gabon émergent, nous devons avoir une fiscalité qui accompagne l’investissement. Tout investissement nécessitant des rapports importants, le cadre fiscal est tout ce qui a toujours aidé tous les pays à se développer ».