Cameroun : Les industries extractives, transparence et crédibilisation
Le Cameroun qui a été recalé en Février dernier dans le cadre de l’examen d’entrée dans le club des pays dits conformes, fait par l’Initiative de Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), vient de bénéficier d’une période de préparation de 18 mois. En effet le pays aura 18 mois pour publier ses revenus miniers, pétroliers et gaziers. Selon un communiqué de l’instance sise en Grande-Bretagne « Le conseil d’administration décide que le statut de pays candidat du Cameroun est renouvelé pour une période de 18 mois, période à la fin de laquelle le pays devra avoir achevé une validation ITIE qui atteste de sa conformité à la version 2011 des Règles de l’ITIE ». Cette institution se définit comme étant une « norme internationale permettant aux entreprises de publier combien elles paient et aux gouvernements de divulguer leurs revenus ». Ainsi elle est formée par des gouvernements, entreprises et groupes venant de la société civile, d’investisseurs et d’organisations internationales. L’objectif de cet organisme est surtout d’améliorer la gouvernance dans certains pays et son argument de base est le fait que « 3,5 milliards de personnes vivent dans des pays riches en pétrole, gaz et minerais. Avec une bonne gouvernance, l’exploitation de ces ressources peut générer des revenus importants pour promouvoir la croissance et diminuer la pauvreté». Exprimant donc le désir d’intégrer cette initiative dans le but d’assainir ses recettes et sa politique de gouvernance, le gouvernement camerounais s’est alors vu attribuer le statut de « pays proche de la conformité ». L’ITIE qui se veut être un « signal clair aux investisseurs et institutions financières internationales indiquant que le gouvernement s’engage à plus de transparence » représente aujourd’hui un moyen de crédibiliser notamment les climats d’affaires des pays africains. Vivement que de nombreux pays africains y adhèrent.