Nigéria : Libéralisation de la production électrique !
Face à ses problèmes chroniques de fourniture électrique, le Nigéria semble avoir trouvé la parade. Celle-ci ne tient qu’en quelques mots : libéraliser la production d’électricité. C’est à cette conclusion qu’est arrivée la Commission Nigériane de Contrôle de l’Electricité (NERC). Selon les nouvelles dispositions légales édictées par cette institution, les Etats et les gouvernements locaux qui en ont les moyens financiers sont libres de fournir l’électricité à leurs mandants. Autrement dit en termes plus simples, les Etats qui s’en sentent capables peuvent produire et distribuer l’électricité. De cette façon, « l’essor tant attendu dans la fourniture d’électricité sera facilement réalisable », estime M. Sam Amadi, président de la NERC. Et de renchérir, « grâce à ces réglementations, nous avons ouvert les opportunités dans le secteur à la participation communautaire, privée et gouvernementale ». En effet, l’Etat n’a pas su régler les difficultés d’électricité au Nigéria. Jusque présentement, le pays ne produit que 4 000 MW. Une puissance de loin insuffisante pour la population la plus importante du continent noir. Les 160 millions de nigérians sont donc obligés de recourir, par moments, à la production domestique d’électricité. Ce, par le biais de groupes électrogènes.
En adoptant ces mesures, la NERC permet également au gouvernement de se dédouaner : il a souvent été critiqué à cause du monopole de la Société Nationale d’Electricité (PHCN). Aussi, à présent, ses détracteurs devront trouver d’autres reproches à lui adresser.