Afrique de l’Ouest : Accéder à l’eau et à l’assainissement
A l’occasion du dernier Forum Mondial de l’Eau à Marseille, il a été révélé que l’Afrique souffre énormément du manque d’eau. En effet, rien que 60 % du continent noir est alimenté en eau. Touchés par cette triste réalité, les chefs d’Etat des pays bordant le fleuve Niger se sont empressés de prendre des engagements afin de changer cette situation. Ce sont donc les présidents du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Tchad et du Nigéria qui ont pris mercredi dernier l’option d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement. Cet engagement devra se traduire par différentes mesures parmi lesquelles faire de l’accès à l’eau et l’assainissement une priorité lors de l’élaboration du budget national, mieux gérer l’eau, promouvoir les activités d’irrigation et développer le droit à l’eau et à l’assainissement. Toutes ces mesures prennent une importance particulière lorsque l’on considère qu’elles toucheront une population de 100 millions de personnes. Celle-ci occupe les 2,1 milliards d’hectares du bassin du fleuve Niger. Malheureusement, la majorité de ces personnes vivent jusqu’à présent dans des conditions infrahumaines. Pire, depuis déjà quelques temps, les décideurs africains en étaient conscients.
D’ailleurs, les présidents de ces pays avaient pris à l’occasion du récent forum de Bamako portant sur la même thématique des engagements sensiblement similaires à ceux de Marseille. Aussi, des mots sans concrétisation ne peuvent faire avancer les choses. On verra ce que cela donnera dans les prochains mois.