Cameroun : Bataille pour le port de Kribi
Ayant actuellement à sa charge toute la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala, le Groupe Bolloré ambitionne d’ajouter dans son escarcelle le port en eau profonde de Kribi. Seul obstacle qui se dessine à l’horizon, les firmes chinoises, déjà présentes dans la construction du nouveau port. Ce qui a provoqué des relations tendues entre les deux camps. Plutôt une bonne nouvelle pour le Cameroun, car de cette concurrence peut naître des avantages et des prestations aux coûts plus réduits. Les autorités camerounaises sont déjà habituées à de tels conflits. En effet, les secteurs comme celui des télécommunications, de l’eau, des travaux publics et du bâtiment, sont déjà le théâtre de batailles épiques entre les firmes chinoises et françaises. Cette fois-ci, les deux parties veulent obtenir l’exclusivité sur la gestion portuaire, en l’occurrence, le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi dont les premiers bateaux sont attendus l’année prochaine. Pour encore alimenter plus cette saine concurrence des sources proches du dossier des appels à manifestation lancés par le gouvernement, et dont les résultats sont encore attendus, révèlent que le Groupe Français et les Chinois sont au coude à coude. La concurrence est d’autant plus féroce que les enjeux sont vraiment énormes, car les perspectives de développement du port en eau profonde de Kribi projettent qu’il sera l’une des plus importantes places portuaires en Afrique subsaharienne.
Quant au président de Bolloré Africa Logistics (BAL), Dominique Lafont, les ambitions de son Groupe sont claires : «Concernant le port en eau profonde de Kribi, pour Bolloré Africa Logistics que je représente, il s’agit d’un projet essentiel pour le développement économique du Cameroun. Aujourd’hui, le Cameroun doit accroître sa capacité portuaire ».