La côte d’Ivoire connaît enfin son président
Après quatre jours d’attente remplie de tensions, Alassane Ouattara a été désigné vainqueur de l’élection présidentielle ivoirienne avec 54,1% des voix. C’est à l’hôtel du Golf où se trouvait l’opposition, que Youssouf Bakayoko, a annoncé les résultats sous la protection de l’ONU plutôt qu’au siège de la CEI par crainte des représailles. Mais ces résultats sont contestés par le président du Conseil constitutionnel et les partisans de Gbagbo sous prétexte que les résultats n’ont pas été validés. Ces derniers signalent également que le délai légal fixé à la commission électorale avait expiré mercredi à minuit et c’est au tour du Conseil constitutionnel, disposant d’un délai de sept jours de valider les résultats. C’est pourquoi les militants de Gbagbo affirment que le président de la CEI aurait été pris en otage à l’Hôtel pour proclamer les résultats, pendant qu’il allait rencontrer le Premier ministre Guillaume Soro. Rappelons que dans la nuit de mercredi à jeudi, des militaires ont attaqué un bureau d’Alassane Ouattara à Abidjan, ce qui a fait huit morts et une quinzaine de blessées. Quant aux partisans de Gbagbo, ils déclarent avoir été assaillis chez eux par des militants de Ouattara. Tout porte à croire que le président sortant Gbagbo ne veut pas céder le pouvoir à l’opposition ce qui ne prédit rien de bon. Face à cela, la communauté internationale a réagi (États-Unis et France) en appelant la Côte d’Ivoire à achever le processus électoral et à respecter les résultats sans violences sous peine de sanctions. En réponse à cet appel, les chaînes d’informations étrangères ont été suspendues et toutes les frontières ont été fermées par les militaires. Alors que pour l’instant, le camp de Ouattara compte sur la pression internationale pour avoir gain de cause. L’on se demande si Gbagbo acceptera de mettre fin à dix ans de règne en acceptant le verdict des urnes ?