Burkina Faso : Lancement de la campagne d’exploitation faunique
« Changements climatiques et faune sauvage : impacts et mesures d’adaptation pour une valorisation durable du potentiel faunique national ». C’était autour de ce thème que le Premier Ministre burkinabé, M. Luc Adolphe Tiao, a lancé, la campagne d’exploitation faunique 2011 – 2012 à Logobou, au courant de la semaine dernière. Cette cérémonie était l’occasion de découvrir le potentiel extraordinaire de la faune au Burkina-Faso. Selon le ministre en charge de l’environnement, M. Jean Coulidiati, l’ancienne Haute-Volta compte 500 espèces d’oiseaux, 128 espèces de mammifères et plus de 60 espèces de reptile. En outre, la même source a appris à son auditoire que le Burkina-Faso dispose de 3 500 000 ha d’aires protégées stables, 14 réserves de faunes et 53 forêts classées. Tout cela a d’importantes retombées financières : en effet, la faune rapporte au Burkina un montant estimé à 4 milliards de FCFA (8,5 millions de dollars américains) par an. Cela est possible par le biais du tourisme, qu’il soit cynégétique ou de vision. Mais, si les organisateurs de cette journée ont parlé de changement climatique, c’est parce que cette réalité menace la faune burkinabé. Selon certaines prévisions, le volume d’eau annuel de la Comoé et du Mouhoun, les deux principaux cours d’eau qui alimentent la faune burkinabé, diminuera d’ici 2025, comme l’a indiqué M. Coulidiati. D’où, il faut se préparer à de telles échéances. Ainsi, le gouvernement a tenu à saluer la Banque Mondiale, qui lui a récemment accordé un financement de 350 millions de FCFA (700 000 dollars américains) pour soutenir la gestion du stress hydrique sur la faune. Des initiatives de ce genre sont indispensables pour contrecarrer les aléas climatiques.